HLP - LGT-EMPERI (L')-ac-AIX_MARS.
Philosophie
La philosophie est cette discipline qui vient couronner toute une scolarité. Elle est cette discipline sacralisée par le système éducatif français, sans laquelle le BAC (général et technologique) ne serait pas. La réforme, qui s’inaugure depuis cette année, ne le dément pas : pas de BAC général et technologique, sans la philosophie. L’épreuve de philosophie reste celle sur laquelle tous les élèves du système d’enseignement français planchent, à l’écrit, en fin d’année. Il suffit d’avoir fait une telle terminale pour se souvenir de cette épreuve, laquelle, dès que les sujets sont rendus disponibles, fait la une des divers media et chacun se pique, l’espace d’un jour, de faire de la philosophie. Car, faire de la philosophie, cela nécessite déjà un bon bagage de connaissances engrangées par l’étude et, sur une telle base, un renvoi à soi afin tout à la fois de clarifier sa pensée, et ainsi de la forger vraiment, et de trouver sa voie. On lira ici, avec profit, la 1ère partie du discours de la méthode de Descartes où le philosophe fait retour sur tous les enseignements reçus jusqu’ici et se donne comme finalité de rechercher la vérité, de dépasser le registre de la multiplicité des opinions. Tout est là et on vous conseille déjà cette lecture, dans cette perspective, lecture qui sera alors vivifiante et édifiante. La philosophie, ça n’est pas du verbiage, ça n’est pas non plus un travail purement théorique, c’est l’articulation d’une réflexion solide et instruite et d’un art de vivre. En faisant de la philosophie, on avance, on apprend, on découvre. Les dialogues de Platon, mettant en œuvre Socrate, montrent bien comment le questionnement est au fondement de l’activité philosophique, parce que, en philosophant, en interrogeant l’autre, c’est soi-même que l’on interroge. Penser avec l’autre pour déterminer ce que l’on pense soi-même, faire naître des contradictions à ce qui nous semble d’emblée évident. Pour commencer, nous définirions donc la pratique de la philosophie avec André Comte Sponville : « philosopher, c’est penser sa vie et vivre sa pensée ». Alors, on ne peut que comprendre pourquoi dans une société qui fait de la liberté d’expression, la liberté fondamentale, la liberté au fondement de toutes les autres, la philosophie est l’incontournable de l’enseignement et donc de la formation du citoyen qui ne peut exercer sa citoyenneté qu’en faisant preuve d’esprit critique. On pourra comprendre alors pourquoi la philosophie attend la classe de terminale mais aussi, et tout en même temps, pourquoi on ne commence pas avant. Les 2 questions se tiennent et, si vous le souhaitez, le tchat que nous vous proposons permettra de développer ce point. Tout ceci étant posé, il nous reste à voir, concrètement, comment l’exercice de la philosophie, se déroule dans une classe de terminale qui en offre une initiation :
- Voie générale :
L’enseignement de la philosophie couvre 4h de cours hebdomadaires
Le programme propose à l’étude dix-sept notions : L’art Le bonheur La conscience Le devoir L’État L’inconscient La justice Le langage La liberté La nature La raison La religion La science La technique Le temps Le travail La vérité
Il ne s’agit là qu’une partie du programme et il sera intéressant de se référer au BO qui l’explicite pour en avoir une plus grande lisibilité et en saisir l’esprit. Ce que l’on notera c’est son expression dans un ordre alphabétique. Pourquoi ? Justement pour renforcer le fait que les 17 notions ne sont pas des têtes de chapitres mais des notions qui seront travaillées et questionnées dans le cadre de réflexions qui les sollicitent et qui restent à l’initiative du professeur sur la base d’une articulation autour de 3 perspectives qui offrent une unité à l’ensemble des cours de philosophie dispensés :
- L’existence humaine et la culture
- La morale et la politique
- La connaissance.
Ce programme, ainsi présenté sommairement, s’accompagne d’une liste d’auteurs qui n’en est pas séparable car toute réflexion philosophique s’inscrit dans une tradition qu’elle reprend et prolonge et la réflexion engageant les notions ne peut que s’appuyer sur l’étude de textes. A l’examen final, d’ailleurs, 2 types d’exercice sont proposés : le sujet-question et le sujet-texte. L’exigence reste la même : « rendre compte du problème dont il est question »
- Voie technologique :
Le programme propose à l’étude sept notions : L’art La justice La liberté La nature La religion La technique La vérité.
L’enseignement de la philosophie couvre 2h de cours hebdomadaires
L’esprit de l’enseignement est en tout point le même qu’en classe de terminale générale et l’enseignement tient compte de l’horaire alloué. Il s’articule, aussi, autour des 3 mêmes perspectives.
Concernant enfin l’intérêt de la philosophie pour le supérieur, elle est évidente : en philosophie, on apprend véritablement à construire une argumentation progressive et précise, ce qui signifie qu’aucun plan purement artificiel et qui ne serait pas construit, sera jugé recevable. On apprend ainsi à dérouler un axe problématique, ce qui revient nécessairement à argumenter et à travailler les concepts constitutifs de la réflexion et qui en font précisément le sens.
Voici pour les quelques préliminaires mais, posés ainsi, ils peuvent paraître bien abstraits là où il n’est, en fait, rien de plus concret que la réflexion philosophique. Ainsi, mon collègue (M.Roquelaure) et moi-même (Mme Vergnal), nous tenons à votre disposition pour répondre plus concrètement à vos questions sur la base d’un tchat :
M.Roquelaure : de 14h à 15h
Mme Vergnal : de 15 à 16h
Spécialité HLP
L’enseignement de la spécialité « Humanités-Littérature-Philosophie » est pluridisciplinaire et associe un professeur de Lettres et un professeur de philosophie dans la complémentarité de leur approche d’un programme axé sur de grands enjeux contemporains replacés dans la période de référence de leur émergence.
S’il y a une unité de cet enseignement marqué par une progression assurée par la continuité des enseignements dispensés de la 1ère à la terminale, il reste possible -comme pour tout enseignement de spécialité- d’abandonner en terminale, cet enseignement suivi en première.
- Le cours d’HLP :
Il s’articule autour de l’étude de textes, aussi bien littéraires que philosophiques, suscitant, après une lecture précise, un travail d’interprétation portant sur une dimension essentielle du texte et un travail de réflexion induit par le contenu du texte
proposé. Pour un texte de littérature, la question d’interprétation est littéraire et la réflexion, philosophique et, inversement, pour un texte de philosophie.
L’enseignement en 1ère comporte 2h assurés par un professeur de Lettres et 2h assurées par un professeur de philosophie.
L’enseignement en terminale comporte 3h assurés par un professeur de Lettres et 3h assurées par un professeur de philosophie. Il est à noter que, pour chacun de ces niveaux, les professeurs apprécient aussi de faire des séquences communes.
Au niveau de l’examen, les élèves abandonnant la spécialité en fin de 1ère passent une épreuve de 2h sur un texte de philosophie ou de littérature (au choix) ; quant aux élèves de terminale, ils ont à passer une épreuve similaire mais de 2 fois 2h. Pour les 2 niveaux, chaque partie de l’épreuve est corrigée à part (Un professeur de philosophie corrige la partie philosophie ; un professeur de Lettres corrige la partie Lettres.
Le programme est découpée en 4 semestres (2 pour la 1ère ; 2 pour la terminale) répartis comme suit :
- L’art de la parole développé à partir de sa période d’ancrage (antiquité et Age classique)
- Les représentations du monde à partir de leurs périodes d’ancrage (Renaissance, Age classique, Lumières)
- La recherche de soi, à partir de sa période d’ancrage(Romantisme, XXème s).
- L’humanité en question, qui vient clore le programme en le portant à son plein accomplissement (époque contemporaine et XXIéme s)
- Le champ didactique de cet enseignement le rend particulièrement pertinent pour toutes les études qui placent les réflexions éthiques au 1er plan comme les études de santé et à vocation soignante.
- L’exigence d’un écrit construit, sur la base d’une argumentation progressive, sera particulièrement utile à tous les élèves se destinant à des études privilégiant un écrit organisé (littérature, histoire de l’art, droit notamment)
- La créativité, au cœur de cet enseignement, constituera un atout pour tous les élèves portés par une sensibilité artistique et visant à poursuivre dans des études artistiques de haut niveau (exemple : les Beaux-Arts)
- Enfin, il est à noter que c’est le seul enseignement de spécialité portant, en son cœur, le souci de l’éloquence et qui donne toute sa place à l’acte de persuasion dans le mouvement discursif qui vise à convaincre ; Il est au cœur de l’enseignement et par les exercices qu’ils proposent et par la séquence qui l’ouvre lors du 1er semestre d’enseignement. Il est donc le seul enseignement de spécialité qui porte, en lui, les exigences qui seront celles de l’épreuve terminale du Grand Oral.
Les professeurs qui ont assuré cet enseignement restent à disposition pour s’entretenir, avec vous, par tchat :
- M.Roquelaure (professeur de philosophie) avec Mme Roget (professeure de Lettres): de 15 à 16h
- Mme Vergnal (professeure de philosophie) avec Mme Deneux (professeure de Lettres) : de 14 à 15h